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Ce qui survivra au corps

  • par Sébastien Thuret Benoist
  • 14 juin, 2023

Fluidité et conscience

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Ce qui survivra au corps



Dans la pratique répétée quotidiennement de la Thérapie Cranio-Sacrée Biodynamique (TCSB), les praticiens se retrouvent à vivre des phénomènes assez difficiles à expliciter. Nous trouvons des explications scientifiques à l’action de notre présence et de nos mains sur le corps du patient, mais comme on le dit souvent, la TCSB ne s’occupe pas que du corps, alors de quoi s’occupe t-elle ?


Lorsque l’on parle des fluides, de quoi parle t-on ? Est-ce la somme de tous les liquides du corps ou bien un autre système physiologique ? Le corps humain est fait d’environ 60 à 75% d’eau. Les cellules de notre corps (1) contiennent jusqu’à 60% du volume d’eau total avec 20% en milieu extra-cellulaire et 40% en milieu intra-cellulaire. En pratique, la TCSB et l’ostéopathie biodynamique reconnaissent des mouvements dans les fluides corporels qui indiquent l’état de santé du patient. Un mouvement des fluides régulier, puissant, vivant et se déplaçant librement dans toutes les zones du corps parle pour un système en bonne santé. La ligne médiane, comme fulcrum naturel des fluides du corps, va orienter ces mouvements dans une cohérence vitale pour nous. 


En embryologie, les fluides ne sont pas des liquides à proprement parlé, mais plutôt un gel fondamental qui constitue le corps embryologique. Les fluides sont comme un gelée et sont mus par des mouvements intrinsèques liés à la croissance des cellules dans l’environnement clos de l’embryon. Cette croissance aura pour effet de provoquer la différenciation cellulaire (2) 

Ces fluides font naitre le fétus après la phase embryologique, en huit semaines environs, le fétus est prêt pour maturer ses organes. Nous pouvons nous poser la question, de ce qui dans les fluides, permet cette différenciation cellulaire ? La théorie de Bleschesmidt nous montre un concept intéressant, redécouvert et vulgarisé par Rupert Scheldrake (3) il s’agit de la formation causative. Nous serions, en tant qu’espèce, sujet dans notre développement à une formation causative héritée de notre lignée. Un embryon humain après les premières heures de développement ne peut plus devenir autre chose q’un être humain, c’est le principe de la division cellulaire, de totipotentes le cellules deviennent spécialisées. La spécialisation se fait selon ces scientifiques, non par les programmes génétiques contenus dans les cellules souches mais par des événements externes au génome : les pressions fluides et les champs morphogénétiques de constitutions. (4) 

Les champs morphogénétiques de constitution, ou résonance morphique est un procédé d’auto-organisation des systèmes vivants par la mémoire héritée d’autres systèmes vivants similaires. Nous voyons dans la nature la répétition des formes utiles à la cohérence de la matière et de son agencement spatio-temporel. Les êtres humains ne seraient pas en dehors de cette résonance morphique et leur développement embryologique se ferait suivant ces principes d’auto-organisation. Serions nous ici en présence de la conscience qui serait un réservoir d’informations permettant l’expression de toutes les formes matérielles vivantes ou non? Si c’est le cas, ces fluides, au sein desquels se fabrique la complexité entropique du système humain vivant,  seraient les réceptacles d’information contenue dans l’ensemble plus grand de l’espèce. Autrement, dit, les fluides embryologiques humains répondraient aux informations relatives à l’espèce humaine contenus dans l’univers, en tout cas dans l’espace et le temps accessibles à ces fluides. Il y aurait dans la construction d’un être humain des informations environnementales essentielles à cette construction. Cela fait émerger une autre question, qu’est-ce qui contient ces informations, sur quelle bande passante sont-elles inscrites? 


Les phénomènes de conscience sont encore à explorer et nous n’avons pas beaucoup de certitudes par rapport à cela. J’aime définir la conscience, non pas comme les processus corticaux cognitifs qui animent nos prises de conscience mais plutôt comme une information de cohérence de la matière contenue dans le vide au milieu et autour de la matière. Ce vide que nous retrouvons autour et dans les atomes ainsi que dans chaque particules, est chargé d’information et de mémoire permettant l’expression de la forme dans l’espace. Nous sommes donc ici en lien avec une bande passante universelle détenant les secrets de la matière animée ou non. 


Ces fluides primaires du corps embryologique se nourrissent de ces secrets afin de pouvoir constituer un être humain capable de processus cognitifs, d’intelligence et de mouvements. Ils sont mus par des mouvements d’énergie vitale universelle, qu’on peut aussi nommer influence environnementale ou résonance morphique. La conscience, force qui permet la cohérence du monde, imprime sur la bande passante les informations relatives à la vie d’un individu, dans le temps, l’individu exprimera ces informations au court de sa vie. Nous héritons, en quelque sorte, nos seulement de l’hérédité familiale, de l’hérédité de l’espèce mais aussi de l’hérédité universel cosmique car cette conscience/information maintient aussi les planètes à leurs places. 

L’individu dans son développement, reçoit ces forces et ces informations des profondeurs de ce qui nous est à peine connu, des profondeurs de l’univers et de la conscience. 

La conscience est comme une encyclopédie de la mémoire de l’univers et se répand sur les bandes passantes individuelles formant alors un individu entier et vivant. Si nous essayons de matérialiser la conscience, de lui donner un aspect palpable à notre compréhension des choses nous pourrions définir les fluides comme un plasma multiforme contenant et exprimant les champs de conscience. Ce plasma multiforme résonne et communique avec l’environnement puisqu’il le constitue en même temps. Ces mouvements fluides au sein du corps adulte et de l’embryon pourraient être l’expression de cette conscience universelle s’exprimant dans les tissus vivants d’un individu. La vie serait une expression de la conscience, et son maintient une autre expression de cette même conscience. 


Les mouvements fluides nous permettent de diagnostiquer l’état de vitalité d’un patient. Lorsque les fluides du corps stagnent ou ne circulent pas bien, c’est une indication d’un état restreint. Il se trouve que le corps exprime une problématique en montrant une déficience dans les mouvements des fluides qui correspond à la lésion ostéopathique bien connue. Les problèmes rencontrés chez nos patients sont des problématiques de vie, de douleur, d’inconfort, etc…ce n’est pas simplement le corps qui souffre mais aussi la conscience pour l’être intégral, c’est à dire que la souffrance physique a une relation émotionnelle et spirituelle chez chaque être potentiellement souffrant. La bande passante d’un individu est chargée d’informations de l’espèce mais aussi d’informations individuelles très personnelles car nous sommes tous différents. Nous portons avec nous notre identité individuelle, c’est une partie de la masse d’informations contenus dans la bande passante. L’individu a conscience de lui-même, donc une partie de la bande passante lui permet cela. Le psychiatre Christian Fauré (5) dans son livre « cette vie et au dela » nous livre de nombreux témoignages de personnes ayant eu une expérience de mort imminente. Beaucoup de ces personnes décrivent que quelque chose est sorti d’eux même et qu’ils étaient cette chose mais qu’ils n’étaient plus le corps qui venait d’être quitté. C’est une réflexion très intéressante en regard de nos fluides et de leurs mouvements. Se pourrait-il que les mouvements des fluides soient les mouvements de la conscience dans le plasma fluide qui la constitue ? Se pourrait-il aussi que les problématiques physiques rencontrées par un patient soient des restrictions dans le champ de conscience de l’individu, une expression d’informations contenues dans la bande passante ? Cela provoquerait des stagnations au niveau du plasma fluide de la conscience dans le système d’un individu et viendrait trouver une expression au niveau de la cohérence fluidique du corps. 


Que touche t-on lorsque l’on met les mains sur un patient ? Est-on en relation avec le corps fluide ? Si c’est le cas, il se pourrait que ce corps fluide soit l’expression directe de la conscience vivant dans et part l’individu. Nous aurions une porte d’entrée dans cette bande passante et la possibilité d’accompagner les patients dans un chemin de conscience. Le processus de conscientisation d’une problématique physique nous invite à entendre l’aspect symbolique de l’événement afin qu’il s’introduise dans l’autobiographie du patient et devienne un phénomène que le patient peut s’approprier dans son champ de conscience personnel afin d’y trouver logique et cohérence. Si j’ai mal au dos et que je conçois d’où vient la douleur et pourquoi je souffre, j’aurais la possibilité de modifier mon comportement pour souffrir moins, j’aurais aussi modifié mon rapport conscient à la douleur et compris pourquoi cette douleur. C’est un changement d’état dans le rapport soufrant que nous pouvons opérer avec nos patients. Ces changements d’état correspondent à des changements dans les mouvements fluides et leurs expressions dans le corps. Lorsque les fluides s’équilibrent et s’orientent vers la ligne médiane, c’est que notre patient est prêt à passer à travers l’événement et à se libérer des stagnations et restrictions qui empêchent les fluides conscients de retrouver leur équilibre. Nous offrons à travers notre présence une conscience des fluides qui ouvre la dimension symbolique de compréhension du patient, c’est à dire vers une prise de conscience de son état de souffrance et des moyens pour l’évolution de la situation. Les fluides sont peut-être l’interface entre notre système de croyance et la réalité de la conscience. Ce qui rendrait logique et cohérent les changements d’états physiques, émotionnels, spirituels et symboliques de l’individu recevant une séance de TCSB. 


Nous serions alors dans la pratique de la  TCSB en relation avec ce qui survivra au corps dans la conscience universelle. Nous avons une transformation d’un état fluide restreint vers un état fluide libre qui correspond à une transformation d’un état de conscience à l’autre. Les soins TCSB peuvent amener les patients sur le chemin de leur guérison en accompagnant les mouvements des fluides vers un équilibre global. En effet, l’état d’équilibre, cher à notre profession, se manifeste par des changements dans la cohérence et les mouvements des fluides ayant un impact important dans la vie des patients. La mesure de l’impact dans la vie des patients est subjective mais elle permet une mise en relation des phénomènes de transformation interne dans les mouvements fluides avec le retour du confort et la prise de conscience du comportement provoquant ces inconforts. Une transformation dans l’état des fluides d’une personne provoque une transformation de sa vision des choses et de son système de croyance, passant de :  « je souffre et j’ai mal » à « ça va mieux, je me sens plus léger ». C’est une vrai transformation qui a des impacts au long court. 





 

Ref : 


  1. http://univ.ency-education.com/uploads/1/3/1/0/13102001/physiopath3an-metabolisme_eau_sodium2019abdou.pdf 

(2) https://embryology.med.unsw.edu.au/embryology/index.php/Blechschmidt_Collection

(3) https://sheldrake.org/research/morphic-resonance/an-experimental-test-of-the-hypothesis-of-formative-causation

(4) https://sheldrake.org/research/morphic-resonance/an-experimental-test-of-the-hypothesis-of-formative-causation

(5) https://christophefaure.com/cette-vie-et-au-dela-enquete-sur-la-continuite-de-la-conscience-apres-la...


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