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James Jealous : Healing and the natural world

  • par Sébastien Thuret Benoist
  • 13 oct., 2017

Jim Jealous, DO extrait de : «Healing Therapies Magazine» 1997

La guérison et le monde naturel

Jim Jealous, DO
extrait de : «Healing Therapies Magazine» 1997

Il y a une raison pour que les gens fassent des kilomètres pour voir J.Jealous DO dans sa clinique du Vermont. C’est la même raison qui pousse les étudiants à faire la queue pour s’inscrire à ses cours au «New England College of Osteopathic Medecine» qui propose dans son cursus une bourse d’exellence qui porte le nom de : «James Jealous Scholarship of Exellence in Ostepathic Medecine». Dr Jealous a passé sa vie à explorer le monde naturel dans son aspect le plus essentiel, le plus fondamental et les résultats de ses recherches font de lui un des ostéopathes les plus réputés aux états-unis aujourd’hui.

Le Dr Jealous reçu son diplôme au collège ostéopathique de Kirksville en 1970. Il pratique en cabinet depuis 1971 à Milton dans le Vermont et est professeur d’ostéopathie à l’université. Il est membre de l’académie d’ostéopathie américaine, président du centre d’ostéopathie pour enfants de Londres et membre honorifique de la fondation d’enseignement crânien Sutherland.

Il répond aux questions du journal «Alternatives Therapies» à l’automne 1996 depuis sa clinique de Vermont.


Alternative Therapies :
Notre vision est que la médecine conventionnelle est très efficace pour bien des pathologies mais elle n’a pas toutes les réponses. Nous aimerions échanger avec vous sur ces réponses qui nous manquent.

James Jealous :
Regardons dans quelles conditions les études de médecine se déroulent. Les études pour devenir médecin contrarient les principes de la guérison. Les étudiants ne sont pas nourris, ni encouragés à explorer, ni engagés à devenir des voyageurs dans les montagnes de la vie. L’art de guérir est devenu stérile et la vision moléculaire à ses limites qui réduisent l’individu. Le développement du soignant devrait se faire dans un environnement le plus nourrissant et aimant possible. C’est primordial d’avoir une vision complète des pathologies. L’ostéopathie dans sa conception a autant de science que de philosophie. On demande aux ostéopathes de regarder l’âme, la mort et la transcendance et de n’utiliser que leurs mains pour soigner. La vie a une raison d’être. Je pense que chaque guérison aide les individus à trouver une voie vers une réalité plus profonde que ne le fait la médecine conventionnelle.

Il est intéressant de noter combien de modèles de médecines alternatives deviennent de plus en plus allopathiques. Beaucoup de remèdes «naturels» sont en fait appliqués comme n’importe quel autre médicament chimique. Pour moi ce n’est pas forcément alternatif, car une alternative devrait avoir une vision plus large et être très individuelle dans ces réponses. Il ne devrait pas y avoir un remède pour chaque maladie mais une réponse unique pour chaque patient. Les questions les plus fondamentales sur la vie devrait être à la base des réflexions à propos de la guérison. Nous perdons les sens profond de l’art de guérir. La médecine holistique n’utilise pas une série de remèdes, mais voit l’esprit, l’âme et le corps comme un tout. Le traitement ne doit pas être utiliser pour détruire la maladie, mais développer une vision globale relative au tout, et accompagner la santé fondamentale. C’est la philosophie ostéopathique de départ, qui a presque disparu mais par chance encore pratiquée par quelque centaines d’ostéopathes.

L’approche holistique de l’unité, de l’indivisible est étrangère à notre culture et s’efface doucement, comme une culture aborigène, étant perçue comme primitive par notre intellect. Chacun de nous rencontre la réalité en soi et doit faire face à cette responsabilité, la perception arrive en suite. Pour notre culture ce sont de grandes questions mais pour les âmes aborigènes c’est un état naturel. Nous devons regarder, non pas seulement les causes et les effets mais le tout, comme étant un mouvement en réponse au grand mystère. L’apprentissage requiert un effort dans cette direction, développer une vision globale de l’individu vivant dans une nouvelle dimension de la vie. Nous devons respecter notre éco-perception qui est notre état naturel de réception.  En ne respectant pas cela, les gens deviennent plus malades que nécessaire. En devenant malade, ils perdent leur équilibre interne et leur paix intérieur, ils ne sont plus en rapport avec l’élément causal, amenant encore plus de souffrance par inadéquation. Nous rencontrons le même processus dans l’éducation.  

Si nous recherchons un système alternatif de soin, l’apprentissage doit refléter cette différence, la philosophie n’est pas suffisante. Nous devons essayer et vivre ces principes. Les praticien ne devraient pas regarder l’horloge, c’est un problème sérieux, le traitement d’une condition sévère requière au moins une demi heure de travail.

AT :
Pas juste 7 minutes?

Jealous :
Je ne suis pas assez brillant pour pratiquer l’ostéopathie en 7 minutes. Prendre plus de temps est nécessaire, prudent mais aussi économique. Je mentionne cela car les thérapies alternatives ne devraient pas être coûteuses pour la communauté. Un traitement ostéopathique appliqué 1 fois ( pour une pathologie aïgue), permet au patient de comprendre ce qui affecte les buts essentiels de sa vie, il se rétablit plus vite et sans médicaments. Les patients qui viennent plus longtemps deviennent conscient de leur équilibre interne et apprennent à rester en bonne santé. Tout cela coûte moins chère car cela demande moins de soins. Les guérisseurs sont des enseignants, des voyageurs et des explorateurs, les patients sont dans le même espace par rapport à la sphère de leur vie. Nous sommes là pour libérer les gens d’une routine médicale sans créer de dépendance. Les rendez vous trop rapides rendent les patients dépendant ou frustrés : ou bien ils reviennent sans arrêts ou bien ils vont chercher ailleurs. Le système médical aux états-unis traite les gens comme un troupeau de vaches. Les humains sont spirituels et trouvent leur chemin personnel eux même. L’habitude allopathique devient de moins en moins sensible, intéressant n’est-ce pas?

AT :
Cette façon de penser est-elle la base de la médecine ostéopathique?

Jealous :
A la base oui, mais il n’y a pas de statu quo. Comme dans beaucoup d’écoles de soin, la base essentielle est souvent la moins évidente. L’individu est la clé principale, nous ne pouvons blâmer personne. Certain thérapeutes sont engagés à servir la Santé en chacun de nous, sans combattre la maladie. Beaucoup d’ostéopathes adhèrent au modèle classique, au matérialisme et ont peur de pratiquer autrement. Les exceptions que l’on rencontre, prouve la force de notre philosophie. Seulement un très petit nombre d’ostéopathes continuent à explorer notre philosophie.

AT :
Quel est cette philosophie?

Jealous :
Notre but est d’apprendre des lois naturelles en utilisant la perception que nous développons dans nos études et notre pratique. Le principe de notre approche est perceptif : le concept est né de l’observation des lois naturelles jusqu’à ce que cela devienne clair. Nous apprenons à sentir le tout. Quand nous recevons un patient, nous percevons le tout, c’est une approche très rare dans le monde moderne. L’individu n’est pas séparé dans le somatique, psychique et physique. Il est un événement contenu dans le moment présent où il se trouve. C’est extra-ordinaire. Les patient savent qu’une attention différente est là, ils la reconnaissent, ce n’est pas intellectuel, ou intuitif, c’est aborigène, instinctif. Les conclusions et les diagnostiques viennent plus tard. L’instant est fait de présence à la santé fondamentale du patient, son histoire contenant ses propres réponses. Parfois cela demande de distinguer la forme du patient et d’avoir une observation lente sans émettre de conclusion. Le processus peut paraître étrange au départ, mais, avec l’expérience, on se rend compte que c’est vraiment naturel. Nous apprenons par l’expérience de quelque chose pour laquelle nous n’avons pas de références mais qui nous apprend beaucoup. Nous sommes dans une expérience perceptive sans conceptualiser, et cela nous touche plus profondément que nous pouvons le penser. Cet apprentissage est différent et demande beaucoup. Très peu de gens sont engagés dans cette démarche, au contraire, pour beaucoup la démarche est à l’opposé. C’est pourquoi notre profession, est largement allopathique et c’est une grande perte pour beaucoup de patients.

Nous utilisons nos mains pour les diagnostiques, pour percevoir, et pour soigner, c’est aussi simple et aussi profond que cela. Nous ne cherchons pas de symptômes mais une priorité dans le traitement organisée par le mouvement de la santé chez le patient. Le fondateur de l’ostéopathie, ce chirurgien, eu une vision et la poursuivi. Il enseigna aux médecins à utiliser leurs mains pour soigner avec des remèdes très simples et très naturels, comme la diète, le repos, la méditation et la prière, et cela fonctionne très bien.


AT :
Parlez nous des lois naturelles.

Jealous :
Tout d’abord elles ne sont pas fabriquées par l’homme, ni conçues par aucune recherche autre que l’observation. Deuxièmement, nous savons que des lois naturelles régissent les processus de guérison mais nous n’en sommes pas complètement conscient, ces lois agissent très profondément. Il est intéressant de voir que notre perception peut recevoir les intentions de la nature, les forces de guérisons à l’oeuvre, et où les priorités s’expriment dans le corps. Normalement lorsque nous recevons ces informations, le patient en est conscient mais souvent, il est difficile pour lui de prendre ces informations pour vrai. Notre leitmotiv est de comprendre les intentions de la santé fondamentale, chez le patient, lorsqu’elle se dirige inlassablement vers l’équilibre et l’harmonie. La santé n’est pas limité par les pathologies en phase terminale.

Après avoir été entraîné à sentir cette réalité par nos mains, nous nous sentons privilégiés d’être ostéopathes. Beaucoup de nos collègues ne ressentent pas cette beauté et continu à utiliser un modèle mécanique pour aligner la structure et améliorer la santé en dégageant les barrières neuro-musculaires.C’est du bon travail mais dénué d’intérêt pour certain ostéopathes.

Le monde naturel est doté d’une conscience qui s’étend dans toutes les directions. Notre nombre est limité par le temps, l’intérêt, et les enseignants. Cela prend des années et pour certain et devient souvent une façon de vivre. Ma perception des thérapeutiques alternatives est une perception alternative du monde, pas seulement des maladies. L’ostéopathie est alternative depuis 1874, nous sommes toujours là. L’alternative, pour moi, est une autre vision de la vie, une révérence à cette profonde beauté qui nous enseigne. Donner de l’huile essentielle de Tea Tree pour soigner les mycoses des doigts est bien meilleur que la chimie, mais cela n’est pas une vision alternative de la santé. Toute forme de calcul qui recherche les pathologies pour les soigner, est seulement partiellement alternative. Ce qui renforce le tout dans son interface avec la sagesse de la nature est complètement alternatif. L’alternative supporte la santé, l’indivisible et transcendante sagesse de la vie. Dans les pathologies ordinaires, cela suffit généralement. 80% des maladies communes vont guérir avec cette approche si le patient peut se laisser faire par la nature.
Sinon, une approche plus allopathique peut être envisagée. Toutes nos alternatives de santé se rapprochent du modèle allopathique. La pureté de la tradition meure car trop peu de temps est accordé à la relation avec les lois de la nature. Nous nous trompons nous même, et parfois sommes trompés par les intérêts financiers de certain pour les médecines alternatives, mais la profondeur n’y est pas. Il faut se connaître soi-même.

Laisser moi vous raconter l’histoire d’un patient qui mourut guéri et en paix :

Je connaissais John depuis 15 ans, j’étais son médecin de famille dans une petite ville de province. Il avait 52 ans et était «workaholic» obsédé par son travail . Son fils et sa femme était très inquiets et prenaient des médicaments. Je l’ai vu pendant plusieurs années de façon périodique.

Il développa un cancer des poumons due aux expositions chimiques, il fut suivi par un oncologue, et reçu de la chimiothérapie et des calmants contre la douleur. Il m’appela un jour pour prendre rendez-vous et j’acceptais, ce n’était pas dans sa nature de demander à un praticien alternatif. Il vint toutes les semaines, je ne lui demandais rien, je le traitais simplement en suivant la pureté de sa nature, sans faire attention à sa maladie que je savais fatale. Pendant les mois qui suivirent, quelque chose changeât, rappelez vous, il était intouchable avant. Je lui demandais pourquoi il voulait ces traitements? Je pouvais sentir un changement profond sous mes mains, quelque chose émergeant à travers la souffrance. Il avouât qu’avec mon traitement il n’avait plus besoin de chimie contre la douleur et qu’il se sentait plus en paix. Je n’était pas surpris. D’où venait ce changement? Il n’a pas vu de psychiatre ni de moine Zen, d’où cela vient-il? Il est mort tranquillement et en paix, aimant, avec une relation équilibrée à ses proches.

Il m’a aidé à comprendre ce que je ne faisais que sentir auparavant. La santé chez le patient ne peut ni être malade ni mourir. C’est immortelle, transcendant. Tous ce que nous devons faire est d’écouter, utiliser nos mains d’une bonne manière, être patient, et avoir le temps de suivre la santé fondamentale. Alors les lois de la nature, non fabriquées par l’homme, nous révèlent ce que nous avons à faire au bon moment. L’intellect humain continu à se poser des questions, comment la nature soigne ne me regarde pas.

AT :
Cela ne vous regarde pas???

Jealous :
Tout ce que je peux faire est d’aider la vie à trouver l’équilibre dans la direction qu’elle choisie. C’est la phrase clé, «dans la direction qu’elle choisie». J’ai vue John quelques jours avant sa mort, je mis mes mains sur son corps, c’était la personne la plus saine que je n’ai jamais traité. Cela peut paraître étrange, mais il y avait un bel équilibre chez lui, il était heureux.
Arrêter les symptômes n’est pas guérir, guérir c’est la rencontre du tout dans l’individu, dont nous nous souvenons instinctivement lorsque nous mettons les mains sur un patient. Le traitement nous permet de rappeler et de ré-intégrer ce qui n’a pas besoin d’être appris. La mort est une porte vers une perception que l’on réprime.

Quand un patient arrive au cabinet, nous sommes toujours au début, dans l’instant, attendant et percevant la pureté, ressentant la santé fondamentale à l’oeuvre. Cela demande des années d’apprentissage et d’amour pour la nature de notre essence. Nous écoutons avec nos mains une histoire qui se déploie dans la conscience de chacun. Combien de praticien reconnaissent la Grande Histoire?

AT :
Que ressentez vous lorsque vous soignez avec vos mains? Pouvez vous décrire ce que vous vivez?

Jealous :
Ce n’est pas facile à expliquer autrement que comme cela se passe en réalité, j’espère que cela n’est pas trop confus pour les personnes qui ne pratiquent pas ce genre de perception. Cela m’a pris 20 ans pour commencer à comprendre et je me sens encore comme un débutant. C’est le voyage de toute une vie dans chaque espace de relation avec la nature des choses. J’apprends plus chaque jour. Vraiment, nous somme dotés d’un sens profond de la vie. De nouvelles relations émergent à chaque traitement. Les patients nous enseignent, c’est indicible, mais nos sens le savent clairement. De nouvelles capacités nous sont données en écoutant les lois de la nature sans que nous puissions le prévoir. Nous apprenons des choses inattendues, que l’on ne trouve pas dans les livres, qui ne sont pas la suite de ce que l’on sait déjà mais profondément nouvelles. Je ne sais jamais ce qui va se passer ensuite. Je fais totalement confiance aux principes que j’ai appris et la connaissance grandit. Que ce passe t-il quand je mets mes mains sur le patient est une grande question. La réponse est personnelle, je ne peux pas parler pour les autres. C’est une question d’intégrité avec la santé et de relation profonde avec le cadeau de la vie.

AT :
Enseignez vous ce dont vous parlez? N’enseignez vous pas comment les os bougent?

Jealous :
Oui j’enseigne comment bougent les os mais c’est une partie d’un processus. On doit comprendre et travailler avec les os au début, cela ancre les sensations et aide à intégrer les proportions et les équilibres du tout. C’est le modèle ancien, on apprend les manipulations, structurelles, myotensives, crâniennes, etc..et des années d’anatomie. Des années à apprendre le mouvement jusqu’à en ressentir l’unité dans la vie. Au début notre esprit est confus car le modèle n’est ni mécanique ni hydraulique, plusieurs ostéopathes s’arrêtent là. Il est très difficile de croire ce que l’on perçoit. Nous étudions l’embryologie, les lois de notre formation, qui ne manque jamais de perfection dans ces proportions, comme l’indique les embryologistes. Nous percevons cette sagesse et la précision que cela nous demande. Nous avons besoin de plusieurs années de formation. Certains croient aux raccourcis, mais la vie nous veut en entier. Nous devons avoir la patience de tolérer notre ignorance et de ne pas le cacher. Nous devons croire que nous sommes spéciaux, je ne veux pas dire meilleur, mais conscient de cette intelligence supérieure. Nous sommes l’art de la nature.
 Apprendre demande une formation personnelle et un vrai respect de la santé chez l’étudiant. Nous ne sommes pas des enseignants mais des voyageurs sur une route choisie, et non subie. J’enseigne là où se trouvent les étudiants. C’est du «coeur à la main». Le plus difficile à enseigner c’est de travailler avec le rythme de la santé fondamentale. Nous ne chassons pas les maladies. Nous avons besoin de temps, de temps libre, pour certaines personnes attendre 3 minutes est impossible.

Les étudiants apprennent qu’ils sont sensitifs, nous permettons à la nature d’émerger, ils en sont très surpris!! Rares sont les enseignants qui nous aident à voir la dynamique dans la vie que nous avons. Nous avons besoin de sentir notre complétude, de nous relaxer dans cette beauté, c’est le début de l’aventure. La vie en elle même est beauté. Je ne suis pas aveuglé par la violence ou la souffrance, je le vois et je vois quelque chose d’autre qui nous sous-tend. En médecine cette vision manque. Il y a 15 ans j’ai eu un gonflement à la thyroïde, j’ai vu des spécialistes qui m’ont diagnostiqué un cancer. Ils étaient tous nerveux, irritables, perturbés. Ils ont dressé un mauvais tableau, j’avais très peur. Je leur ai dit que je ne reviendrais pas, car par leur propre peur, j’avais peur de mourir. J’étais surpris car je pensais que j’aimais assez la vie pour ne pas avoir peur de mourir. Je décidais d’être en paix avec la mort plutôt que d’avoir peur. Les docteurs étaient en colère, je n’en ai jamais parler à personne, et décidais de me libérer de la peur. C’était une question d’intégrité avec la présence de la vie.

Je n’ai pas touché la grosseur pendant un an et demi, j’avais peur de sentir et de penser à la mort, au cancer et au vide. J’ai été attentif à ne pas oublier à quel point j’avais peur de la mort. J’ai continué à vivre sans plus. J’ai vraiment essayer de voir mes peurs et de passer à travers ce malentendu. La grosseur parti, et ne revint jamais. Je ne prétends pas à l’auto-guérison, je n’ai pas d’idées sur ce qui s’est passé. Mais j’ai eu le choix entre ma peur ou mon esprit. Je suis fier d’être une partie de la nature, j’aime la nature. Je suis heureux de faire parti des arbres, du soleil et du grand tout. Ce sentiment d’unité était bloqué par les peurs. Je n’ai pas pu arrêter d’aimer ce qui me donne ma forme et ma conscience. J’ai accepté ma peur et ai continué mon chemin. Nous sommes éveillés, nous savons que nous somme intimement liés à la vie, c’est précieux, nous recevons la vie à 100% sans arrêt. C’est simplement vrai.

AT :
Que proposez vous pour changer notre système de santé pour qu’il s’adapte à ces phénomènes?

Jealous :
Nous ne pouvons pas changer ce système. Nous voulons le changer parce que nous pensons différemment que les autres mais certaines personnes qui pratiquent ont le droit de pratiquer comme elles le veulent, et certain patients préfèrent ça. C’est mon sentiment.

Lorsque j’ai étudié l’embryologie, j’ai découvert les travaux de Blechsmidt, c’était un scientifique amoureux de l’embryon. Sa question portait sur les forces biodynamiques et biokinétiques du développement humain. Comment ça marche et qu’est-ce qui se passe? Il n’a jamais trouver de réponse. Il écrit que l’origine de l’embryon est comprise dans la conscience de l’embryon. Ce n’est pas bien décrit mais il y a là un secret dont il faut se rappeler. On peut ressentir sa genèse, il s’agit du centre par lequel la santé elle même trouve sa source.

Bleschmidt était fasciné par une force à l’intérieur des fluides du corps, qui ne vient pas de la génétique. Cette force à l’intérieur des fluides contient l’information de la forme du corps, que cela soit un rein, une vertèbre ou un oeil, et permet sa manifestation. Alors les gènes entrent en jeux. Nous avons des transformations génétiques et culturelles mais la forme est divine. Cela co-existe pendant toute notre vie. Il y a des moments où nous sommes maintenus parfaitement dans la matrice d’une intention subtile, des moments de santé parfaite.

Bleschmidt décrit six façons différentes dans lesquelles les fluides inter-agissent entre eux à l’intérieur du corps. Sutherland l’ingénieux fondateur de l’ostéopathie crânienne perçu ces forces dans les fluides alors que ces deux hommes ne se sont jamais rencontrés ni lus. Cet embryologiste décrit les même forces dans les fluides que notre maître à penser, c’est un fait.

Dès lors, je passe beaucoup de temps à regarder les images de l’embryon avant que les forces génétiques ne s’expriment vers 6 semaines de vie embryonnaire. Certain peuvent mal interpréter ce que je dis mais ces forces existent. Beaucoup de vielles cultures savent cela. Mais comment savent-elles tout ça? Elles le savent parce qu’elles le perçoivent directement, c’est une occurrence naturelle.

Sommes nous seulement dans un débat philosophique ou existe t-il vraiment une connaissance pratique de la perception, une compréhension que ces forces respirent 24 heures par jour dans notre être? Ces forces se montrent, elles travaillent pour le patient. Elles ne peuvent pas être malades, elles viennent de plus loin. Elles portent la forme originale dans la personne, c’est ce qui émerge de cet homme malade du cancer quand il apprit qu’il allait mourir. C’est ce que nous pouvons appeler l’Esprit. Pourquoi cela arrive à certain moment, nous ne le savons pas.

 Mais c’est en lien avec chaque instant de notre vie. La pollution de l’air, les bonnes pensées que nous avons, nos cheveux, notre âge, tout est en lien. Si ces forces s’arrêtent, nous mourons, nous nous dissolvons, il n’y aura pas de matrice pour notre conscience même après la mort.

Disons qu’il y a trois ans vous vous êtes cogné la tête et que depuis vous êtes perturbé. Vous avez pris toute sortes de médicaments mais rien ne vous a soulagé. Vous avez toujours des vertiges. Si vous entrez dans mon cabinet et quand je mets les mains sur vous, je ne vais pas regarder la lésion en vous, je vais regarder le souffle de vie, cette force toujours présente, et comment il essaye de vous aider. Je savais que vous alliez vous cogner avant que vous ne le fîtes, pas dans un sens psychologique, mais de façon perceptive, quelque chose le savait.  

AT :
Parlez vous de prémonitions?

Jealous :
Non, je ne parle pas de prémonitions. Si vous parlez à des gens qui ont eu un accident de voiture, ils vous dirons que quelques mili-secondes avant l’accident ils le savaient. Je parle de la façon dont le corps est organisé pour réagir aux chocs, qu’ils soient physiques, émotionnels, biochimiques ou génétiques. Donc le programme de traitement est lui aussi organisé pendant le traumatisme.
L’empreinte que l’on suit pour soigner le patient, est présente car ce qui constitue le corps est ce qui organise cette empreinte. Le corps crée des compensations pour garder l’équilibre, l’homéostasie, le plus longtemps possible. Je sais qu’un médecin classique pourra bondir avec ce que je dis. Certaines idées sur la santé sont tellement réduites que la mort est une insulte pour le médecin. Mais le tableau est plus grand que cela. Nous pouvons sentir le mouvement de cette force dans le corps, inchangée chez l’adulte, comme chez le nouveau née, et persistant 2 à 3 jours après la mort, après cela disparaît. Je ne vais pas aller plus loin, nous touchons aux limites et il y a trop de choses que je ne connais pas dans ce domaine. Elisabeth Kubler-Ross a rendu un beau service à l’humanité, elle nous a éveillé au fait qu’il y a plus de vie dans la vie, que ce qui nous apparaît. Elle mit l’amour en première ligne, ce n’était pas émotionnel. C’était une conscience du lien qui uni tout les êtres humains avant même qu’il y ai rencontre. C’est la réalité.

AT :
Dites nous en plus à propos de la pratique de l’ostéopathie.

Jealous :
Le patient entre au cabinet, il s’est cogné la tête et il a des vertiges depuis 3 ans. Lorsque l’on pose nos mains sur le patient, la première chose est d’ouvrir notre champ de perception à l’espace de la pièce et jusqu’à l’horizon sans forcer et sans intention. Beaucoup de gens aiment utiliser leur intention, ou leur attention, ils visualisent. Je connais suffisamment l’anatomie pour savoir que si je visualise, je suis dans l’erreur car il y a beaucoup de variantes d’un corps à l’autre. Pour moi, l’intention, l’attention et la visualisation n’ont pas leur place dans ce processus.

Juste comme vos poumons inspirent et expirent, l’attention expire et inspire, laisser donc votre esprit respirer. Vous savez que vous pouvez relaxer votre abdomen alors pourquoi continuer à respirer avec le haut des poumons? Que ce passerai t-il si votre esprit se mettait à respirer?

A la place de travailler avec la respiration, ou l’air, nous travaillons avec le souffle de vie, nous laissons l’esprit respirer. Certaines personnes peuvent crier en découvrant ces phénomènes car ils s’aperçoivent qu’ils ont été fabriqués artisanalement, et que l’artisan aime beaucoup son travail, ils se sentent embrassés par la vie et perçoivent la magie. Ils ont du mal à y retourner après, c’est là où ils se trompent car on doit lâcher prise. La première étape pour sentir le souffle de vie n’est pas la palpation ni la recherche des lésions, il s’agit d’écouter la santé dans le patient. Vous ressentez le souffle de vie dans cet organisme vivant, dans cette personne, et vous sentez le corps, l’esprit et l’âme comme une unité de fonction, sans partition. Si vous divisez le corps, l’esprit et l’âme, même de façon conceptuelle, vous ne faîtes pas ce dont je parle, vous faîtes autre chose.

Je ne parle pas de mettre vos mains sur une personne et de juger cette personne «nerveuse» ou de dire qu’elle a eu une mauvaise journée, ça c’est de l’intuition. Ce dont je parle est très différent, il s’agit de sentir la marée remonter le long de la ligne médiane, qui est la rémanence de la notochorde formée dans la plaque embryonnaire. C’est la première ligne d’orientation pour toute la dynamique spatiale. Le souffle de vie passe par cette ligne et des changements se font dans le corps. Le souffle crée les mouvements, les fluides, les tissus et tout le reste, nous sentons cela.

La santé chez le patient tente de le guérir depuis que la lésion s’est formée. Dans le cas de cette personne avec les vertiges, la santé travaille depuis 3 ans. Elle a le plan pour se soigner. La question qui arrive alors est : pourquoi la santé ne le soigne pas sans votre aide?

AT :
Je voulais vous poser la même question.

Jealous :
Lorsque vous entrez dans le vortex de l’interface entre les forces de guérison et de distorsion, il peut y avoir 50 kilos de pression par centimètre carré maintenue dans la distorsion. La force du choc organise des vecteurs dans la structure. Je ne le souhaite à personne mais si vous voyez quelqu’un écrasé par une voiture, combien de kilos au centimètre carré le choc imprime t-il à la structure? Assez pour que vous puissiez soulever la voiture. Supposez que c’est la force de guérison qui contre balance la distorsion.
Si vous envoyez 100 kilos au mètre carré dans le corps toutes les artères, les veines et les lymphatiques explosent, si pour s’équilibrer le corps génère la force nécessaire pour contre balancer, il détruit sa propre structure.

Donc il n’y a pas de jeux. Avec d’autre mots, le corps doit se soigner avec la transsubstantiation, changer les forces de distorsion physique en d’autres forces qu’il peut travailler. A un certain point d’adoucissement, très rapidement comme un claquement de doigt, les forces sont transmutées en une autre forme d’énergie. L’information pour ce changement vient du souffle de vie. Donc la disproportion de la lésion, du choc ou de la maladie est limitée de tous les côtés. La maladie est une réponse hautement intelligente du souffle de vie pour protéger l’organisme d’un destruction complète. La maladie n’est pas un ennemi c’est une réponse sensée pour retrouver l’équilibre. Pensez à la mort, avez vous quelque chose à reprendre à la mort?

AT :
Votre forme originale?

Jealous :
Oui c’est ça, votre forme originale. C’est incroyable de voir ça, savez vous combien de patients après quelques séances, disent se retrouver avec eux-même? Ils peuvent dire : «je vois la lumière couler à travers les feuilles des arbres après la pluie». Je leur répond que ça a toujours été là, c’est pas une perception mystique, c’est la réalité. Nous sommes naturellement doués.

Que ce passe t-il si vous réclamez votre forme originale? Ne serait-il pas intéressant de savoir qui vous étiez et quels sont les intentions du souffle de vie lorsqu’il vous a conçu?

AT :
Parlez vous de ce genre de choses avec vos patients?

Jealous :
Oui j’ai le même genre de conversation avec mes patients mais sans les y pousser. Je peux dire que je perçois dans chaque personne quelque chose qui émerge et je me demande pourquoi pas maintenant?

Pourquoi ne vont-ils pas mieux immédiatement? Ce n’est pas le bon moment, et c’est la seule réponse. Le patient ne devrait pas être blâmé de ne pas aller mieux. Si en médecine conventionnelle les professionnels font l’erreur de ne pas laisser assez de temps aux patients pour qu’ils comprennent leurs corps, leurs esprits et leurs âmes, les praticiens alternatifs font l’erreur de rendre responsable leurs patients en leurs disant qu’ils ne sont pas assez conscient pour ne pas être malade. Ce n’est la faute de personne. C’est une question de tempo et de moment. Les gens ne sont pas bêtes, la plupart sont très intelligents. Les docteurs se croient plus fins que leurs patients mais ce n’est pas vrai, nous sommes tous humains.

AT :
Comment enseignez vous à vos étudiants à percevoir ces forces?

Jealous :
D’abords je les invitent à pratiquer comme ils le veulent tant qu’ils ne font pas de mal, qu’ils sont effectifs et intelligents. Ils peuvent choisir de ne pas pratiquer de la façon dont je le fais. Donc ils m’observent et mon enseignement est basé sur leurs questions. Finalement ils veulent m’imiter. Donc ils imitent une paire de fois et ça marche et ils pensent qu’ils ont compris alors ça ne marche plus et leur degré de confiance en eux chute.

J ‘essaye de les convaincre qu’ils ont déjà tous les outils, j’essaye de leur faire découvrir quelque chose de formidable à l’intérieur d’eux même. c’est juste une question de temps. Si ils laissent leur esprit en paix, s’asseyent et écoutent leurs patients de la même façon que je le fais, ils trouvent des réponses. Cela prends en général 2 ans avant qu’ils osent essayer avec leurs patients. Ils peuvent voir 700 patients pendant leurs formation mais ils ont besoin de ces 2 ans avant d’essayer. Alors ils attendent et commencent à trouver la santé.

J’ai reçu une lettre d’une étudiante hier, elle a étudiée avec moi pendant 5 ans, et eu 400 heures de clinique en intermittence avant de se lancer dans son propre cabinet. On lui a confié une femme de 92 ans qui était en bonne santé jusqu’à ce qu’elle développe une tumeur cervicale. Elle écrit que pendant que la santé de la patiente se détériorait rapidement, celle ci était anxieuse par rapport à son avenir et celui de sa famille.

Elle est aussi interne à l’hôpital dans le service qui prend soin des patients atteint de cette maladie. Alors qu’elle était seule avec cette patiente, ce qui est assez rare, elle écrit: «Pendant que j’écoutais son coeur, j’ai réalisé ce que j’étais en train de faire. Sur un niveau je pouvais sentir la peur dans son système, comme un bourdonnement du système nerveux, mais sur un second niveau, je pouvais sentir une douceur, une certitude et la santé fondamentale».

«Pendant que j’écoutais, j’ai senti un grand changement».

Cela veut dire que la différence entre la peur et la douceur s’est effacée. Le système nerveux autonome, le sympathique et le parasympathique se sont équilibrés, probablement grâce au travail qu’elle fit sur le cerveau limbique. Elle a ressenti un changement qu’elle ne pouvait pas décrire. Elle continue d’écrire: « La patiente était relax, elle a passé une nuit calme et reposante ce qui était assez rare, et quand je l’ai vue le matin, elle avait l’air d’être à l’aise». Elle est morte quelques heures après.

C’est une belle histoire, on ne le sait pas mais le traitement lui a peut-être permis de faire le voyage calmement. A t-elle hâté le processus de la mort? Non elle a aidé cette patiente à trouver l’équilibre et son système a pris la direction qu’il aurait suivi naturellement. Aucune décision n’a été prise, c’est ce qui fait de l’ostéopathie une science naturelle.

AT :
Il semble que l’instant où quelqu’un perçoit la douceur de la force de vie soit un instant magique, c’est un moment clé.

Jealous :
Oui, c’est un moment clé, la reconnaissance de la santé est un moment qui est toujours présent. On arrive à la compréhension de ce qu’est la matrice originelle, l’empreinte, de son rôle et de comment nous permettons à la santé de s’actualisée. C’est une force très subtile.

Vous devez être au bon endroit, à l’interface, et regarder, regarder et regarder encore, pour que à ce point de l’interface vous soyez présent à l’action de l’empreinte originale.

AT :
Est ce comme une pression?

Jealous :
Quand vous lisez l’empreinte, vous lisez la personne, la texture, l’intensité, et le rythme comme une seule chose. Vous avez tous ces éléments qui s’équilibrent, et vous soulignez exactement ce qui est déjà là. Il y a d’autre façon de soigner qui sont efficaces, mais là nous parlons spécifiquement du souffle de vie et de comment il impacte le corps.


AT :
Le mot de la fin?

Jealous :
Je vais résumer les choses qui me paraissent essentielles.

Premièrement, le tout est une réalité. La thérapie holistique ne veut pas dire que vous pratiquiez l’homéopathie, l’acupuncture, et l’ostéopathie et qu’après vous donniez des antibiotiques. La médecine holistique veut dire que le patient est indivisible. Une personne ne peut être séparée en petit morceaux. La pratique holistique vous donne l’opportunité de percevoir le tout sans partition, c’est une grande responsabilité.

Nous parlons des lois de génération de la santé qui est une émergence de l’originalité pouvant arriver à n’importe quel moment.

Une autre chose importante, c’est l’apprentissage de la perception. Vous devez cultiver votre don. Sir Laurens Van der Post a écrit de bons livres sur la perception, c’est un grand maître. Si vous voulez comprendre ce qu’est la perception instinctive, son travail sur les aborigènes d’Afrique est une référence.

Dans le livre de David Abram, « The spell of the sensuous», il parle des chamans qui connaissent 6 sens de perception. C’est un bon livre pour explorer la réalité. Il y a 3 ans j’ai donné un cours sur la perception, sur l’importance de l’horizon dans la perception. C’était basé sur mes propres expériences, que vint confirmer le livre d’Abram David.

L’information essentielle est de son livre est de respirer plus loin que l’horizon, de libérer son souffle et de le laisser revenir tout seul. Il y a là un pont perceptif qui peut enseigner les gens.

Une autre chose très importante, c’est que le programme de traitement est donné par les forces qui forment le corps, donc quand le patient entre dans le cabinet, le traitement est déjà organisé. Nous ne créons pas le processus de traitement, nous le découvrons, c’est un concept très important qui doit être exploré précisément.

Nous parlons de transmutation, la mort n’est pas une maladie.

Ne pas limiter le patient à notre pratique, si vous sentez que vous ne pouvez rien faire pour un patient, demander de l’aide. Si il ne veut pas aller ailleurs, demandez lui de quoi il a peur. Continuez l’expansion de l’influence sur la vie de la personne sans y être attaché.

C’est très intéressant de voir la communauté alternative naturelle avoir une approche allopathique de la santé. Le patient arrive avec des symptômes et reçoit des remèdes contre ses symptômes, c’est comme donner des médicaments. Ils sont pris dans un schéma intellectuel et ne s’en rende pas compte. La médecine naturelle est naturelle! Qu’est-ce que ce mot veut dire? La natures est tout ce qui vit, respire ou est. Je pense que bien des personnes comprendraient si elles sortaient la nuit regarder les étoiles, la thérapie est dans le présent, pas la maladie.

 Au départ il faut donner toute sorte de choses aux patients jusqu’à ce que nous comprenions le processus globale. Un vrai guérisseur ne donnera pas le même remède deux fois pour la même maladie. Si nous voulons pratiquer les médecines alternatives, nous devons abandonner le menu. Nous pouvons regarder le menu pour nous aider à gagner du temps, mais ce n’est pas un but en soi, et nous n’avons pas tous le même timing.

L’ostépathie traditionnelle n’est pas épisodique dans son fonctionnement, c’est une relation à long terme avec les patients peut importe où vous êtes. Cela prend des années de connaître un autre être humain, je soigne des patients depuis 30 ans. Je n’ai pas peur de leur maladies, c’est important.

Un autre point important c’est la relation étudiant/professeur est aussi du long terme. Nous devons accepter la responsabilité d’être enseigné. Mon plus grand enseignant était un vieux monsieur sur le bord d’une rivière, j’étais en train de pêcher quand cette grosse tempête arriva. je n’avais pas d’endroit où me protéger et lui demandais s’il voulait bien me prendre dans sa voiture jusqu’à chez lui, il accepta. Sa maison était un mobile-home, la tempête bougeait ses fondations, les câbles électriques tombaient sur la route, il y avait des étincelles partout. Il y avait des ambulances et des voitures qui circulaient dans tous le sens.

Nous étions assis à table, l’un en face de l’autre, sans bouger, juste assis. Dans ce mobile-home il y avait un silence épais, c’était incroyable. Nous étions simplement assis avec tout le chaos dehors, et après 20 minutes tout était calme. Il me regarda et me dit : «Je ne comprend pas que les gens se pressent à faire de la vie une urgence». Vingt minutes plus tard il se leva et commença à cuisiner le repas. Il savait comment laisser le moment présent être la source et le centre de son temple, c’était un exemple vivant.

Nous sommes ensuite devenu ami. C’était important pour moi de voir qu’ils n’y pas que les ostéopathes qui sont conscients de des phénomènes du souffle de vie et qui peuvent comprendre ce qui se passe dans l’instant. Nous sommes tous conscient de quelque chose qui nous dépasse, et nous avons tous besoin de nous rappeler notre Originalité.

Les forces qui maintiennent notre organisme en bonne santé créent l’embryon, elles génèrent et maintiennent la vie.

Il n’y a rien de mal à centrer votre pratique sur l’humain dans sa globalité. Tout le monde ne sera pas intéressé et tout le monde ne pensera pas que vous faites du bon travail, mais ce n’est pas là le problème. Le plus important est de savoir si il y a dans votre pratique un intérêt général pour la santé du patient et son bien-être.

Et le plus important, à écrire en lettres capitales, c’est un métier difficile. Alors préparez vous à la vie!!!

Merci.









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